mercredi 26 mai 2010

QUAND L’ŒILLET COTOIE LA MORT POUR CÉLÉBRER CELLES QUI ONT DONNÉ,… LA VIE


Fraternité Matin du 25 mai dernier nous a offert une belle surprise : Un supplément spécial consacré à la fête des mères. Saluons l’initiative à sa juste valeur. Les mères, parce qu’elles sont mères, par leur dévouement et par la fonction qu’elles ont dans la famille et dans la société, méritent toute l’affection, l’admiration, le respect et la reconnaissance de leurs enfants, de leurs maris et de nous tous.


La surprise est devenue étonnement en arrivant au milieu du document : à gauche une page consacrée à « l’œillet, fleur de la fête des mères », à droite une interview consacrée à la contraception et à l’avortement. C’est bien de ces deux sujets qu’il s’agit : la vie (L’œillet rouge, fleur préférée de la mère d’Anna Jarvis, symbole de l’amour et d’un attachement profond à sa mère) et la mort (Élimination officielle d’enfants innocents sous forme déguisée de promotion et offre des services de santé sexuelle et de la reproduction) savamment juxtaposées   pour célébrer  celles qui ont donné, volontairement ou non la vie. Quelques morceaux choisis de Mr Kei Florent, Directeur Exécutif de l’AIBEF : « Il faut savoir que l’avortement est légal sous certaines conditions, la première condition à savoir si la grossesse représente un danger pour la mère et l’enfant. Et nous avons dit tout à l’heure qu’il faut respecter le délai minimum de deux ans entre deux grossesses, en plus une grossesse non désirée peut avoir des répercussions négatives sur le psychique de la mère, la vie du couple et même sur l’enfant à naître ».

La réaction d’un médecin face à une grossesse extra utérine  est un acte chirurgical largement justifiée du fait que l’œuf fécondé dans ces conditions n’a pas d’avenir et peut être un danger pour la mère. Ce Monsieur n’apprend rien  là au corps médical et aux parturientes. Je comprends cependant les motifs cachés d’une telle assertion. D’ailleurs aucun gynécologue ne peut être d’accord avec votre évaluation du risque d’une grossesse à moins de deux ans du dernier accouchement. Ni que les juristes partagent une telle interprétation des risques pour la vie de la mère qui justifieraient un avortement devant la loi. En revanche, je suis sûre qu’une théorie pareille présente un risque élevé pour les bébés. Surtout lorsqu’il est dit quelques lignes plus tard que « seul le médecin appréciera s’il y a lieu ou non de pratiquer l’arrêt de la grossesse pour la santé de sa patiente, après avoir examiné tous les détails ». On aimerait bien que le médecin écoute aussi l’avis du papa, de la maman et celui de la victime qui, elle, n’est pas en mesure de donner son point de vue.

Non, on peut appeler l’avortement comme on voudra, interruption de ce que l’on voudra, il est et sera toujours l’homicide d’un être humain, indépendamment du fait qu’il soit toléré, autorisé, voir encouragé par la loi.

Un tel article à côté de celui des œillets, dans un supplément spécial consacré à la fête des mères, me fait penser à l’attentat qu’un anarchiste a essayé contre un roi le jour du mariage de celui-ci il y a plus ou moins cent ans : lorsque le roi rentrait au palais après la cérémonie, accompagné de son épouse, au milieu de la liesse populaire, quelqu’un lui a jeté une bombe cachée dans un bouquet de fleurs. Le roi et la reine ont eu leur vie sauve, mais le nombre de morts a été très élevé.

Un peu plus loin dans le même article il est question « des avantages environnementaux : le trop plein d’ordures ménagères, la saturation des voies d’évacuation des eaux usées et des voies de circulation routière etc. que nous observons en ce moment dans la capitale est dû au boom démographique ». On rougit non pas de colère mais de honte. Nous voilà avec les rengaines malthusiennes la galaxie anti-vie et autres.

Déjà en 2007 quelqu’un a dit qu’il faudrait instaurer une taxe carbone pour chaque accouchement, compte tenu des tonnes de gaz à effet de serre que le nouveau- né émettra tout au long de sa vie. L’idée était tellement farfelue qu’elle à fait plutôt rire à l’époque et personne ne l’a prit très au sérieux.

Or voilà qu’en 2009, à l’occasion de la conférence de Copenhague, la galaxie FNUAP revient à la charge, sur la base qu’un dollar dépensé en planning familial (et en avortement lorsque le planning montre ses limites) épargne plus de gaz carbonique qu’un dollar investi dans la recherche sur les énergies renouvelables. Donc, moins d’argent pour la recherche et plus d’argent pour les usines à gaz du bien être familial. Si ce n’était pas dramatique, cela ferait rire. Si le ridicule tuait, la belle embellie démographique que connaît notre planète prendrait un coup de frein inquiétant. Mais pas du côté des bébés des pays pauvres…

Soyons sérieux. Mettons en valeur et honorons le rôle inestimable, parfois héroïque des mères. Si le regard de l’entourage est hostile, du genre « voilà une femme irresponsable qui nous remplit la planète de monstres qui ne font que cracher du gaz carbonique et des ordures ménagères » la grossesse pourrait devenir effectivement difficile à vivre. Il peut avoir des femmes pour lesquelles une grossesse devient un motif d’angoisse. La solution ne sera pas de la tromper pour qu’elle permette de tuer son bébé, mais de l’aider à faire face à ses problèmes, et à leur trouver des solutions, et à l’accompagner dans sa détresse. Lorsqu’une mère veut tuer son fils, c’est qu’elle a un problème gave ; il faut l’aider à l’identifier et à lui trouver des solutions. Si elle pense que l’une des solutions possibles est l’avortement, c’est souvent parce qu’à force d’euphémismes (interruption volontaire de grossesse, santé reproductive, etc.) on lui a caché la réalité des choses. Aidons sérieusement les femmes, et surtout les plus vulnérables, à avoir des comportements sexuels responsables, à trouver des solutions pour recevoir, nourrir et élever leur bébé. Et rendons hommage à toutes les mères, lorsqu’elles ont des enfants qu’elles ont désirés, et lorsqu’elles en ont par « surprise ».

L’article en question n’a pas sa place dans un numéro spécial consacré à fêter les mères. Peut être dans un numéro spécial à l’occasion du 28 décembre, fête du Martyre des Saint Innocents. On pourrait saisir l’occasion pour nommer Hérode Président d’Honneur.

                                                                                
                                                                                              Dr Ekra Eliane
                                                                       Expert en Science de la Famille et de l’Éducation

13 commentaires:

  1. Bravo, Docteur Ekra, et merci beaucoup pour votre éclairage sur le sujet. Les mères méritent beaucoup plus d'affection et de respect que de prendre leur fête comme prétexte pour divulguer des thèses qui ne tiennent pas la route ni ne respectent la vie des bébés, avec déguissement de bienfaisance et sur fond d'un malthusianisme suraîné.

    Honneur aux mamans et soutient à celles qui traversent des difficultés!

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  2. Merci pour l'intérêt porté à cet article et prenons ensemble l' engagement de ne plus rester passifs face à l'agression bien réfléchie par une certaine nébuleuse, de la famille, de la femme et de l'enfant né ou non

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  3. Tous mes encouragements Dr Eliane EKRA. Merci pour cette bonne réaction face à ses destructueurs de la mère et de la cellule familiale.

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  4. Les éventuels renoncements qu'entraîne l'amour paternel et maternel effrayent beaucoup de couples mariées qui, à cause des biens qu'ils ont reçus de Dieu, devraient être plus généreux et dire “oui” à de nouvelles vies d'une façon plus responsable. Trop de familles ne sont plus des “sanctuaires de la vie”. Jean Paul II constate que la contraception et l'avortement «sont des maux qui s'enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l'épanouissement de la personnalité de chacun».

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  5. Permalink: http://www.zenit.org/article31 mai 2010 à 05:57

    30-05-2010

    LE PAPE DEMANDE DE PRIER POUR QUE LES
    INSTITUTIONS RESPECTENT LA VIE
    Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de juin
    ROME, Dimanche 30 mai 2010 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI
    demande de prier, pendant le mois de juin, pour que les institutions,
    nationales et supranationales, s'engagent à respecter la vie humaine.
    Cette demande de prière figure dans les intentions contenues dans la
    lettre pontificale qu'il a confiée à l'Apostolat de la prière, une initiative
    suivie par environ 50 millions de personnes dans le monde.
    Le pape présente une intention générale, et une intention missionnaire.
    L'intention générale est la suivante : « Pour que toute institution
    nationale et supranationale s'engage à garantir le respect de la vie
    humaine, depuis sa conception jusqu'à son terme naturel ».
    L'intention missionnaire est : « Pour que les Eglises en Asie, qui
    constituent 'un petit troupeau' parmi des populations non chrétiennes,
    sachent communiquer l'Evangile et témoigner avec joie leur adhésion au
    Christ ».

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  6. Bonjour Dr
    Nous vous soutenons pour la réponse adressée au Directeur de l'AIBEF avec ces propos antinatalistes et de surcroît, en pleine fête des mères comme vous l'avez signifiée. Je me suis mis à penser à ma grande tante(encore en vie) qui au village nous a donné 12 oncles et ma belle mère qui nous a donné 7 petits frères! Chose merveilleuse ils sont tous en vie! et toujours dans cette même foulée le lendemain soir une émission à la télé (la RTI) a été dédiée aux mères et l'animatrice Mariame Touré a fait l'éloge des mères et dont l'une a eu 11 enfants. A mon humble avis ce Directeur tient des propos insensés il devrait se taire car mes tantes au village lui riront au nez!

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  7. Tous nos remerciements à Dr Ekra qui a eu le courage de relever les erreurs et les horreurs proposés par cet article qui va contre la maternité. C'est domage qu'il ait ét publié par Fraternité Matin dans ce supplément qui célébrait la femme, la mère.

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  8. je vous dis un grand merci docteur pour votre courage et votre dévouement pour défense de la vie mais aussi la famille.sachez que je suis de tout coeur avec vous.

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  9. BRAVO ELIANE! "Les mères, parce qu’elles sont mères, par leur dévouement et par la fonction qu’elles ont dans la famille et dans la société, méritent toute l’affection, l’admiration, le respect et la reconnaissance de leurs enfants, de leurs maris et de nous tous".
    En tuant des innocents, pourtant désireux de voir le jour (avortement), les mères seraient-elles encore mères? Nous savons tous que lorsque l'enfant est en détresse, il va vers sa mère en criant "maman!".... Alors, voici un innocent qui lance un SOS à son propre assassin!!!! Il n'y a alors plus de repères... PLUS JAMAIS ça !!!


    Thérèse D.

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  10. Bravo Docteur Ekra. je suis de tout coeur avec vous. Je profite pour exhorter mes frères et mes soeurs à ne jamais commettre d'avortement. Ce péché est trop abominable. On ne devrait pas faire de mal à des créatures aussi fragiles.

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  11. Christophe Douka1 août 2010 à 08:58

    Ma Chère Eliane, Permets-moi d'élargir le débat au rôle incommensurable de nos MAMANS. car en dehors de LA PROCREATION et de tout ce qui y touche en bien comme en mal dont l"avortement, LA FEMME est d'abord MERE PORTEUSE DE VIE, PROTECTRICE DE LA VIE, NOURRISSIERE DE LA VIE. Il faut que cela se sache et reste gravé dans nos mémoire d'humain! En voici la preuve vivant: Pour commencer, l'administrateur pratiqua des méthodes douces : distribution gratuite de semences. Par ignorance, les femmes les jetèrent plutôt que de les planter comme elles auraient dû le faire. L’administrateur revint, distribua de nouvelles semenc...es et annonça qu’il vérifierait plus tard que les graines avaient été mises en terre. S’étant concertées, les femmes les plantèrent après les avoir ébouillantées. Elles dirent que les graines étaient stériles. L’administrateur se mit en colère et leur dit : « Vous êtes de mauvaises femmes. Voici les nouvelles semences. Quand je reviendrai avec les gardes de cercle, toutes celles dont les graines n’auront pas germé iront en prison. » Toutes les graines germèrent et vingt ans après, les habitants d’Agnibilékrou se cotisèrent pour élever un monument qui existe encore à la mémoire de l’administrateur CLERC.» Cette anecdote racontée par Feu le Président Félix HOUPHOUËT- BOIGNY illustre l’histoire du développement du Café et du Cacao en Côte D’Ivoire. En cette Journée où LA MAMAN a été célébrée, je veux rendre ce témoignage que beaucoup d'Ivoiriens et Ivoiriennes ignorent: Le rôle prépondérant de la femme ivoirienne dans l'implantation et le développement du cacao dans l'ex-Boucle du cacao en Côte d'Ivoire. Notre Pays sera soutenu, longtemps encore par le CACAO et le CAFE; quoique nous narrent les nouveaux faiseurs de miracles ivoiriens! Les autres richesses n'intervenant qu'en appoint.

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  12. Christophe Douka1 août 2010 à 09:07

    Qu'ils me le démontrent le contraire dans un débat contradictoire en direct ! J'attends et je suis prêt à cela dès qu'ils en seront capables. « Viable » est devenu un terme à la mode et est aujourd’hui très largement répandu, que l’on se réfère à l’agriculture, au développement ou encore aux deux. Mais que signifie t-il au juste ? Cela ne veut pas dire autre chose, fondamentalement que « vivre selon ses moyens.» La terre a un niveau donné de ressources non-renouvelables. Une fois qu’elles ont été « dépensées » ou gaspillées, c’est irréversible ! La diversité génétique d’une forêt ombrophile tropicale ne peut être reconstituée lorsqu’elle a été détruite par l’abattage ou la mise à feu des arbres. Une fois que la couche arable a été excessivement exposée et entraînée dans les rivières par de fortes pluies, elle ne peut être reconstituée. Il est malheureusement beaucoup plus facile de trouver des exemples d’activités « non viables » que « viables.» Le trait dominant de la viabilité est qu’elle suppose une activité qui peut être maintenue A LONG TERME – pendant une période qui ne peut être limitée dans le temps – et par conséquent exclut toute activité qui finit par détériorer les ressources naturelles. Les systèmes agricoles viables présentent certaines caractéristiques. Par exemple, ils sont en général stables, régénérateurs, productifs et rentables, robustes, appropriés, autonomes ou non. En Côte D’Ivoire, est-ce le cas pour les cultures extensives de Cacao, Café, Palmier à Huile, Coton, Anacarde, Ananas et autres cultures d’exportation, sans oublier la culture de manioc, principale denrée alimentaire des ivoiriens aujourd’hui, après le riz ? Et cette production de charbon de bois qui ne cesse d’augmenter…alors que nous serions, paraît-il, un grand pays producteur de gaz naturel ! Ainsi, quand on parle de viabilité, c’est une question qui concerne aussi et surtout les femmes. Pourquoi ? Parce que les femmes sont les plus importants producteurs de cultures vivrières, notamment au niveau domestique et rien n’a été entrepris pour améliorer la productivité des soi-disant cultures « de femmes », et la recherche dans l’ensemble ne prend pas suffisamment en compte les plantes cultivées spécialement par celles-ci. Alors que ce sont les femmes qui assurent la majeure partie des travaux champêtres. Elles prennent de nombreuses décisions quant aux méthodes à employer, principales productrices de denrées alimentaires, c’est surtout d’elles dont dépend fortement la durabilité des terres pour produire.Les formations et services de vulgarisation s’adressent essentiellement aux Agriculteurs hommes. En somme, des formations et des services sélectifs du Genre !Dans le meilleur des cas, les agricultrices obtiennent des informations de seconde main de leurs collègues hommes, mais ces informations concernent rarement leurs problèmes spécifiques de culture. En 1990, Feu le professeur Thomas ODHIAMBO nous expliquait que « la personne qui connaît le mieux la patate douce est en fait l’agricultrice. Ce n’est pas l’agronome. Ce n’est pas non plus le sélectionneur. L’agricultrice connaît les variétés, leurs caractéristiques et les conditions qui leur conviennent…Le chercheur teste les idées qui lui sont soumises pour voir si cela fonctionne comme l’a indiqué l’agricultrice et ensuite rationalise et crée à partir de là une méthode d’exploitation de la patate douce plus moderne. L’agricultrice fait partie de l’équipe de chercheurs parce qu’elle a quelque chose à apporter. Elle n’est pas là seulement pour apprendre mais également pour enseigner aux autres. »L’agriculture intensive et l’agriculture traditionnelle de culture itinérante peuvent détériorer progressivement les sols à la suite d’exploitation excessive continue des ressources naturelles.

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  13. Christophe Douka1 août 2010 à 09:09

    Dans certains cas, les dégâts sont tels qu’aucune activité agricole n’est plus possible. Il faut s’appuyer sur les traditions. Plutôt que d’essayer de nouvelles méthodes intensives dans des contextes socio-économiques qui ne s’y prêtent pas vraiment, il faut aujourd’hui considérer sous un jour nouveau les pratiques traditionnelles d’exploitation telles que les cultures multiples et les méthodes traditionnelles de gestion des sols, en remettant en vigueur ces principes qui constituaient auparavant un fondement solide de l’agriculture viable, et adaptant à la demande l’agriculture au cadre écologique existant. Dans cette voie, la recherche se doit d’être adaptative, considérer la famille comme unité d’exploitation complète et faire participer les Agriculteurs à leurs travaux de recherche. Car les producteurs ont naturellement besoin de voir qu’un changement apporté à leur système d’exploitation engendre un avantage économique à court terme. La leçon a en tirer est que les Hommes retirent les honneurs de la production agricole; mais le plus grand travail revient aux femmes qui savent mieux donner la vie à l"Agriculture; tout simplement parce qu'elle sont SOURCE DE VIE et NOUS SORTONS TOUS D'UNE FEMME NON?!! Le SOCLE de la VIE SUR TERRE EST LA FEMME. ELLE HAIT TOUT CE QUI EST SOURCE DE MORT! ELLE EST PAIX ET VIE PAR EXCELLENCE.Que DIEU te garde chère soeur en CHRIST-JESUS.

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